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LES COMPORTEMENTS ALIMENTAIRES

Dans le domaine alimentaire, nous sommes victimes de nos conditionnements.

Cela commence durant la grossesse, et en particulier au 3e trimestre quand la croissance osseuse est à son maximum et que le fœtus puise dans les réserves de sa mère les protéines, les lipides, le calcium, le fer et les vitamines dont il a besoin.

On peut donc dire que l’éducation alimentaire débute « in utéro » à travers ce qu’ingère la maman qui impose à son enfant ses préférences alimentaires.


Cela continue durant l’allaitement, qu’il soit naturel ou artificiel, moment privilégié qui permet à l’enfant d’enregistrer sa reconnaissance en tant qu’individu différent de sa mère.

C’est de cette relation éminemment affective et intime avec la mère, que va découler le capital confiance, et par conséquent le devenir de l’enfant.


C’est aussi à cette époque que vont commencer à se forger ses conditionnements alimentaires, qui seront complétés par l’éducation.


Les habitudes alimentaires font partie du vécu de l’humanité.

La peur de manquer est profondément enracinée dans notre inconscient collectif car l’Homme a du, depuis la nuit des temps, faire face à la faim, à la disette et aux famines engendrées par la pauvreté des sols dans certaines régions, par les conditions climatiques ailleurs…

Notre corps se souvient de ces moments de manque et c’est pourquoi dès qu’il est mis au régime, il emmagasine « au cas où ».


Dis- moi comment tu manges….

Il est inévitable qu’en éduquant leurs enfants, les parents voulant transmettre le meilleur d’eux-mêmes projettent également sur eux leurs angoisses, reflet de celles de leurs propres parents…

En particulier, tout ce qui tourne autour de la façon de s’alimenter est très significatif de la psychologie familiale et de la façon dont chaque individu réagit au sein du groupe, puis au sein de la société.

Selon que cet apprentissage se fait dans l’amour, dans la confiance ou au contraire dans la frustration ou l’indifférence, le futur adulte imprimera dans son subconscient la problématique de ces parents qui, eux-mêmes, ont en leur temps enregistré celle de leurs parents.

Comme tout le monde, vous avez vécu en famille des expériences marquantes, parfois traumatisantes, autour de la nourriture. On sait bien que tout est permis pour faire manger un enfant !

La culpabilité : « pense à tous ces pauvres enfants qui n’ont rien à manger ! »

La logique : « tu dois manger pour vivre ! » « si tu manges pas, tu ne pourras pas grandir ! »

La projection d’un idéal : « mange si tu veux devenir aussi fort que papa ! »

La séduction : « si tu manges bien, tu feras plaisir à maman !»

La menace : « tu as intérêt à manger, sinon je te le resservirai demain ! »


Ces phrases apparemment anodines, associées à l’aliment qui est le premier vecteur entre l’enfant et sa mère sont en fait profondément marquantes.

La façon dont on distribue la nourriture, c’est aussi la façon dont on donne de l’amour et l’enfant ne s’y trompe pas !

C’est ainsi que nombre de comportements se modèlent sur ces premiers échanges, notamment ceux avec la mère et ils engendrent la plupart des forces et des faiblesses de l’adulte.


…Je te dirai qui tu es.

Au départ l’enfant se nourrit à la demande.

Puis du jour au lendemain, quand on passe à l’alimentation solide, on décrète qu’il mangera 3 fois par jour, même s’il n’a pas faim à ce moment-là : « arrête de jouer, on passe à table ».

La programmation s’installe : « je mange puisqu’il est l’heure de manger, sinon que vont penser les autres ? » elle perdurera toute la vie : « je suis au restaurant, je prends un menu comme tout le monde »

Il ne suffit pas de passer à table, il faut surtout manger : « finis ton assiette ! », « on ne doit pas gâcher de la nourriture !», « mange tout c’est bon pour toi ! ».

Le reflexe s’installe. Il s’exprimera chez l’adulte qui ouvre son frigo, voit un vieux reste cuisiné depuis quelques jours et s’en contente pour ne pas gâcher la nourriture, alors que ce n’est pas du tout ce dont il avait envie.

Tout de suite, les parents donnent à l’aliment une place qui sort de son cadre ; quand ils voudront récompenser leur enfant ou bien obtenir quelque chose de lui, ils feront comme faisaient leurs propres parents, ils lui donneront du sucré… pas une carotte ou une tomate, mais un bonbon ou une sucrerie !

Pourtant les enfants adorent les carottes crues !

C’est ainsi que lorsqu’on regarde la façon dont un adulte nourrit son corps (ce qu’il mange et comment il le mange), cela donne beaucoup d’indications sur la façon dont il nourrit son esprit et son âme, sur sa personnalité et finalement, sur les conflits dont il souffre.


Ceux qui mangent par habitude

Ils font 3 repas/jour car tout le monde mange 3x/jour, sans se demander s’ils ont vraiment faim.

Ils finissent les restes pour ne pas gâcher la nourriture (comme s’il prenait leur corps pour une poubelle).

Il s’agit de personnes programmées par des valeurs très fortes ; ce qui se fait et ce qui ne se fait pas, ce qui est bien et ce qui est mal… des valeurs inculquées par des parents autoritaires, qui dominent tous les aspects de leu vie et pas seulement celui de l’alimentation.

Ceux qui mangent par habitudes sont des gens qui ont des convictions très fortes, qui raisonnent par des « il faut que… », des « on doit… ».

Ils oublient en tout cas d’écouter leurs corps, de lui faire confiance pour signaler la faim comme ils lui font confiance pour respirer, pour transpirer…

En fait ils ne se rendent même plus compte s’ils ont faim ou non.

C’est une question qu’ils ne se posent même pas.


Ceux qui mangent par émotion

Ce sont les personnes qui ont trop d’attentes envers la vie, dont la plupart ne sont pas comblées.

Alors forcément, elles souffrent des frustrations qui en découlent.

Leur bonheur dépend des autres car elles ont des difficultés à régler leur vie par elles-mêmes.

Elles s’attendent donc à ce que les autres fassent tout leur possible pour les rendre heureuses.

Mais comme elles ne savent pas exprimer leurs attentes, elles considèrent que leur entourage devrait « les comprendre », les deviner.

Comme c’est rarement le cas, elles se sentent malheureuses, rejetées, abandonnées…

Elles en conçoivent de la colère, de l’agressivité qu’elles compensent en mangeant et en buvant.

Mais cette satisfaction est éphémère, et la colère, l’agressivité reviennent en même temps que la frustration.


Ceux qui mangent par gourmandise

Ils se laissent influencer par leurs sens.

Ils n’ont pas spécialement faim, mais ils se laissent tenter par une bonne odeur de cuisine ou de café, par la vue d’un bon gâteau, d’une suggestion du chef bien présenté sur un menu ou d’une photo de pizza sur un prospectus, par le bruit de chips qui croustillent, de soda qui pétille ou encore par un goût qui leur rappelle un bon souvenir…

En fait, ces personnes-là n’écoutent pas leur faim mais leurs désirs.

Elles ne savent pas résister aux stimulations de leurs sens.


Ceux qui n’ont jamais faim

Ils n’ont aucun plaisir à se mettre à table, y restent le moins longtemps possible et mangent peu.

Ils ne grignotent jamais entre les repas.En fait, ni la nourriture ni le plaisir qu’ils pourraient en tirer ne les intéresse.

Ce sont des gens vivant un conflit tellement fort qu’ils considèrent que leur vie n’a plus de sens, qu’elle ne vaut plus la peine d’être vécut pleinement.

Alors pourquoi continuer à se nourrir, puisque boire et manger sont des actes qui ne servent qu’à entretenir cette vie qui ne les intéresse plus, des actes aussi vitaux que celui de respirer !!


Ceux qui ont toujours faim

La faim est un réflexe automatique qui se déclenche quand le corps éprouve un besoin.

Quand elle est constamment aiguisée, il s’agit d’une faim névrotique entraînée par un conflit de manque

.Bien entendu, c’est un manque d’amour dont souffrent ceux qui ont toujours faim, un manque qui les poursuit depuis leur enfance.

Alors ils mangent pour combler un vide mais sans jamais y parvenir puisque la digestion élimine les aliments au fur et à mesure, tout comme le temps qui passe les conforte dans leur souffrance, inconscients de leur conflit.


L’obésité et le plaisir

En termes de santé physique et psychologique, le poids est un des fléaux du 3e millénaire.

Il existe de + en + de diabétiques et d’obèses qui ont de + en + de mal à perdre leur surcharge pondérale.

Parmi les obèses, il y a de + en + d’enfants, donc de + en + d’enfants malheureux… Aujourd’hui, du strict point de vue alimentaire, un régime amaigrissant s’articule autour de quelques constantes :

Le comptage des calories (= régulation des quantités)

La suppression des glucides ou des graisses

La dissociation des catégories alimentaires

Le dosage des proportions entre protides, glucides, lipides et minéraux.


Un obèse ne se pose pas 15.000 questions.

Il s’en pose 3 :

« pourquoi moi ? »,

« pourquoi ne puis-je conserver un poids d’équilibre ? »,

« pourquoi n’ai-je plus de volonté ? ».


A cela 1 seule réponse : « parce que je suis dans l’erreur ! »

Il existe un sentiment commun à tous les obèses, c’est la culpabilité.

Bien sûr ils prennent énormément de plaisir en mangeant, mais lorsque la dernière bouchée est avalée et que leur regard se pose sur leur reflet dans la vitre du restaurant, ou lorsqu’ils se lèvent de table la taille comprimée dans leur ceinture, ils se souviennent de la douleur d’être gros et de leurs bonnes intentions encore une fois trahies.

Cette culpabilité, c’est une façon comme une autre de mettre le plaisir hors la loi. Il faut dire que dans tous les régimes, ce sont généralement les aliments générateurs de plaisir qui sont interdits : le chocolat, les gâteaux, les frites…

Et pourtant, le plaisir est utile : c’est grâce à lui que l’on a une vie sociale, que l’on survit et qu’on se perpétue.Mais encore faut-il s’accorder sur la définition du plaisir !Est-ce un plaisir névrotique générateur de souffrances? Un plaisir métabolique authentique ou du véritable épicurisme ?


Le plaisir névrotique

Il vous coupe de vous-même et vous enferme dans un imaginaire destructeur.

Vous vous dites : « si je mange du chocolat sachant qu’il me fait grossir, c’est que je n’ai aucune volonté et que je ne vaux rien. »

Vous mangez dans la frustration et le remord, coupé de vos signaux internes et incapable de savoir à quel moment l’aliment vous est métaboliquement utile.

Mais la souffrance que vous venez de créer exige une consolation : une « douceur », un autre morceau de chocolat, par exemple et le circuit infernal est installé.


Le plaisir métabolique authentique

Il s’inquiète de savoir, via vos papilles gustatives et les messages qu’envoient vos milliards de cellules, si vous avez ou non besoin de manger à un instant précis.

Le signal qui dit oui est générateur de joie et de plénitude, assorti de la certitude que vous vous arrêterez dès que vous en aurez assez.

Pas de culpabilité et plus d’interdits !

Plus besoin de ruser avec la nourriture et avec votre entourage.

Plaisir et besoin sont une même réalité physiologique et psychologique.

Plus besoin de se soucier de vos conditionnements anciens, il suffit de mettre en œuvre un nouveau comportement face à la nourriture et face à vous-même.

Mincir est peut-être + facile qu’on ne le pense…

A cette alternative centrée sur le plaisir, Jacques Ascensio propose une solution en 6 parties.


La 1ere concerne, bien sûr, l’alimentation : manger les aliments les + sains possibles cuisinés de la façon la moins agressive et la + savoureuse possible, pour prendre un plaisir légitime.


La 2e concerne l’environnement, soit les conditions dans lesquelles on mange, on travaille, on dort, on s’amuse… Mais aussi la qualité des relations familiales, amicales et professionnelles.

Par nos attitudes, nous pouvons faire qu’elles soient enrichissantes ou destructurantes, riches de plaisir ou propices à engendrer la frustration qui demandera une compensation !


La 3e partie concerne l’exercice physique, à la condition qu’il engendre du plaisir.

Interdit de se faire du mal ! Il faut mobiliser le corps en douceur, en évitant de se réhydrater et de se carencer en sels minéraux.

C’est la seule façon de ne pas se jeter sur la nourriture pour compenser après une séance + dure.


La 4e partie est la + évidente : elle concerne la nature, l’air, le soleil… indispensable et équilibrants.


La 5e est moins facile qu’il n’y paraît. Il s’agit du repos, du sommeil, de la relaxation.

Bien sûr tout le monde dort et essaie de se relaxer, mais quelles conditions ?

Dans des lieux parfois bruyants, mal aérés, enfumés, sur une literie mal conçue ou mal placée, environnée de pollution électromagnétique…

Sans un repos suffisant et de bonne qualité, le corps s’épuise.


La 6e partie (et non la moindre), la respiration, tout en douceur et en puissance, non seulement pour se procurer l’oxygène indispensable à l’assimilation des aliments, à la fonte des graisses et à la désassimilation des toxines qui nous empoissonnent, mais aussi pour nous mettre cet oxygène en contact avec le sang veineux dans les poumons.


Mais le moteur, ce qui va synchroniser tout cela, c’est une bonne gestion du mental et de l’émotionnel, gouverné par la trilogie « envie, besoin et plaisir ».

Surtout le plaisir ! Un plaisir qui commence dans l’assiette et finit par rejaillir sur tous les aspects de notre vie.

Il suffit de manger en toute conscience dans le plaisir et la joie retrouvés pour que, comme par enchantement, les kilos disparaissent...

Il n’y a pas si longtemps qu’en occident on ne sait plus ce que c’est que la famine… depuis la nuit des temps, l’être humain a appris à gérer les carences, le manque de nourriture.


Et voilà que depuis l’après-guerre, on lui demande de gérer la pléthore.Avant, il n’y avait pas le choix, maintenant il y en a trop !

Cela fait 4,5 milliards d’années que le cerveau et le code génétique de l’Homme sont programmés pour survivre au manque et à la faim, on leur demande en moins de 50 ans de changer radicalement d’objectifs et de gérer l’abondance e choix, tout en ne nous faisant pas payer nos excès…


N’en demande-t-on pas trop à notre corps ???

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